A Christmas Tree is Memory
By Jordan Trethewey, City of Fredericton Poet Laureate 2021 – 2023
For the Annual Tree Lighting Ceremony November 2021
Charlie Brown tosses his needle-less twig
near Snoopy’s dazzling doghouse display.
His cast of Yuletide tormentors walk by
his ridiculed choice, wracked with guilt
from crippling Chuck’s Christmas spirit.
No longer blinded by the bright
lights of empty consumerism,
children use furious-fast hands,
turn misguided angst against
the golden idol of excess,
transfer wealth to the poor,
restore faith in community
lifting the lowest branch up.
A Christmas tree is a brief reason
to downshift from our daily drive
toward pursuit of subsequent desires.
Chopped down in its prime,
the Christmas tree transforms—
becomes focal point for memories.
Nostalgia triggered by the scent of sap,
we drag dusty boxes from attics and basements
filled with poinsettia-ed paraphernalia.
Mutter curses untangling strings of lights
only to discover the whole strand dead
due to one burnt out mystery bulb.
Wrestle with whether it’s worth
a painstaking search to replace it
or admit defeat—
purchase another to suffer
the same fate next year.
Maybe it is mothballed sentimentality
we smell, the reason tired parents,
jaded teens, and tantrum toddlers alike
gather around folded box flaps
marked “Tree Ornaments.”
Each one a time capsule
delineating the best of times
in construction paper, macaroni,
Styrofoam, yarn, and finger paint.
Years guessed at and recalled
upon unpacking decorations
gifted to us in years when we grew
too busy to remember
our sons’ and daughters’,
mothers’ and fathers’,
passions and proclivities.
Oh, Tannenbaum!
Light our living room lives,
if only for a few weeks.
Be a healing evergreen heart,
the moment of respite required
to face a cold new year.
Le sapin de Noël sert de mémoire
Par Jordan Trethewey, poète lauréat de Fredericton 2021 – 2023
Pour la cérémonie annuelle d’illumination du sapin de Fredericton, novembre 2021
Charlie Brown lance sa branche sans épines
près des décorations éblouissantes de Snoopy.
Ses bourreaux du temps des Fêtes passent devant
sa sélection ridiculisée, rongés par la culpabilité
d’avoir écrasé l’esprit de Noël de Chuck.
Délivrés de l’aveuglement de la brillante et vide
lumière du consumérisme,
les enfants, de leurs mains ultra-rapides
transforment une angoisse mal avisée contre
l’idole dorée de l’excès,
transfèrent la richesse aux pauvres,
restaurent la foi en la communauté,
en relevant la branche la plus basse.
L’arbre de Noël est une raison brève
de décélérer dans notre poursuite quotidienne
du prochain désir.
Abattu dans la force de l’âge,
l’arbre de Noël se transforme –
devient le centre d’un monde de souvenirs.
L’odeur de la gomme de sapin déclenche la nostalgie,
nous sortons des boîtes poussiéreuses des greniers et des sous-sols
remplies d’une panoplie de décors aux poinsettias.
Nous jurons en démêlant les jeux de lumières
pour enfin découvrir que tout le fil est mort
parce qu’une ampoule non identifiée est brûlée.
Nous nous demandons s’il vaut mieux
chercher la coupable,
ou capituler – en acheter un autre qui subira le même sort l’an prochain.
Peut-être est-ce un sentimentalisme des boules à mites
que nous sentons, la raison qui pousse les parents fatigués,
les ados désillusionnés, et les tout-petits en crise
à se réunir autour de boîtes fermées marquées
« Boules de Noël ».
Chaque ornement, une capsule temporelle
qui rappelle les meilleurs temps
en carton de couleur, en macaroni,
en Styromousse, en laine et en peinture à doigts.
On devine les années et on se les rappelle
en dépaquetant des décorations
données durant des années où nous étions
trop occupés pour nous souvenir
des passions et des penchants de nos fils et de nos filles,
de nos mères et de nos pères.
Mon beau sapin!
Illumine la vie de nos salons,
pour quelques semaines, certes.
Sois un cœur persistent et guérisseur,
le moment de répit requis
pour faire face à la froideur de la nouvelle année.
Selected Works of Jordan Trethewey 